AUROVILLE ou la 4ème dimension !

Immense sphère dorée, posée au milieu d'une jardin avec des arbres

Quand on dit « Auroville », la plupart du temps vos interlocuteurs s’écrient « ah oui…! » avec un air entendu, sauf qu’ils ne connaissent pas vraiment ce que c’est. Suite à ma visite en janvier 2018, je vais vous faire découvrir « mon » Auroville et en rappeler le concept.

Attention, ceci est mon ressenti et n’engage que moi, mais ce jour-là quand j’ai visité Auroville, j’étais vraiment dans une 4ème dimension, tant ce lieu diffère du reste de l’Inde !…

Désolée aussi pour le manque de photos, elles sont strictement interdites à l’intérieur… d’où ce grand mystère à découvrir que nous allons percer ici… 😲😅

Auroville, au départ, c’est quoi ?

Au tout début, il y avait un homme, Sri Aurobindo. Je cite Wikipédia : « c’est un des leaders du mouvement pour l’indépendance de l’Inde, un philosophe, poète et écrivain spiritualiste et mystique. Il a développé une approche nouvelle du yoga, le yoga intégral ».

Au fil du temps et de ses actions, Sri Aurobindo a rassemblé un certain nombre de personnes qui se délectaient de ses pensées et paroles. On peut donc dire qu’il est devenu « Guru » en ce magnifique pays qu’est l’Inde et a créé un ashram à Pondichéry.

Parmi ses disciples, de nombreuses personnes venant de tous les coins du monde, dont une Française Mirra Alfassa qui s’est « simplement » fait appeler « Mère » (en fait, nommée ainsi par son mentor). 🤨 S’étant considérablement rapprochée du Maître, elle a été adoubée par celui-ci dans les années 20 pour diriger et développer l’ashram.

J’ai longtemps cru que c’était un vénérable couple, mais que nenni ! Ce sont leurs portraits de vieillards (bizarrement, ils ne sont jamais représentés jeunes), côté à côte dans de nombreux endroits (ashram, hôtels appartenant à l’ashram, boutiques, restaurants…) qui m’ont fait croire qu’ils étaient ensemble. Mais non, c’étaient juste de bons collaborateurs ! 😁

Sri Aurobindo est décédé en 1950 à 78 ans et Mère en 1973 à 95 ans.

Concept utopique ?

Je vous laisse découvrir sur Wikipédia les biographies de l’un et l’autre, car certains « concepts » de cette philosophie de vie me semblent assez, comment dire ?… bref, en ce temps-là, la ganga devait être de très bonne qualité et qu’il est doux de rêver… ! 😵 Loin de moi cependant l’idée de critiquer, car le concept était quand même formidable si on y réfléchi 2 minutes… mais on le constate aujourd’hui, complètement irréalisable au vu de la nature humaine ! 🤔🥴

Pour faire vivre cette communauté en harmonie, en 1968 « Mère » eut une idée géniale : « et si nous construisions « THE » ville du futur » : « le lieu d’une vie communautaire universelle, où hommes et femmes apprendraient à vivre en paix, dans une parfaite harmonie, au-delà de toutes croyances, opinions politiques et nationalités » (dixit Wikipédia et Mère)… rien que ça ! On l’appellerait « Auroville », la ville de l’aurore…

Pas mal le concept, non ? J’avoue que beaucoup en ont rêvé, dont ma Mère à moi, plus « simplement » appelée Maman ! 😏

Donc Mère (non pas la mienne, mais l’autre, j’espère que vous suivez toujours), a emmené toute sa petite troupe (je n’ose dire secte, mais après tout pourquoi pas, car en Inde ce n’est pas un gros mot !) quémander aux instances dirigeantes régionales un terrain qu’on lui attribua à une vingtaine de kilomètres de la ville de Pondichéry…

À leur arrivée, les pionniers trouvent un site aride et sans eau. Ils creusent des puits, installent des éoliennes, des réseaux d’évacuation et d’adduction d’eau. Plus de deux millions d’arbres sont plantés en quatre décennies dans ce qui était un désert.

Chacun construit sa maison et doit travailler pour la communauté où « les résidents se préparent à l’émergence de l’homme nouveau, à la manifestation de la conscience supramentale ». Rien que ça… 😮

Dans la pensée de Mère, « Auroville offre une niche écologique humaine favorable à la démultiplication des êtres surmentaux et supramentaux » (dixit toujours Wikipédia)… quand je vous dis que l’herbe devait être bonne ! Pour couronner le tout, il fallait un lieu de rassemblement emblématique, qui viendrait transcender la communauté et qui resterait à jamais.

Donc, deuxième idée géniale de « Mère » : nous allons construire le « Matrimandir »…

Immense boule dorée posée sur un socle de pierres roses, derrière des arbres

Le Matrimandir (en sanskrit le temple de la Mère) est un bâtiment situé au centre d’Auroville, considéré comme l’âme de l’endroit. Cet édifice consiste en une immense sphère dorée de 36 m de diamètre qui ressemble fortement à… une balle de golf ! Sa construction est entreprise en 1972, sans aucun engin de travaux et donc pratiquement à mains nues (dingue, quand on voit le résultat).

A l’intérieur de l’énorme boule dorée, je cite Wikipédia : « une gigantesque salle, aux murs revêtus de marbre blanc, abritant ce qui est censé être le plus gros globe de cristal au monde (70 cm de diamètre), lequel est éclairé par les rayons du soleil grâce à un jeu de miroirs installé sur le toit. Conçue comme lieu destiné à la méditation, cette chambre ne renferme ni fleurs, ni encens, ni musique susceptible d’évoquer un édifice religieux… » qu’il est quand même un peu, quoiqu’on en dise ! 😁

Auroville : la visite s’organise…

De nos jours, Auroville est référencé dans tous les guides touristiques et fait partie des « choses » à voir quand vous venez à Pondichéry… mais attention : Auroville, ça se mérite !

Pleine d’entrain et n’y ayant jamais mis les pieds malgré plusieurs séjours à Pondi, me voici enfin prête à aller découvrir ce fameux lieu, accompagnée de Mère (cette fois-ci la mienne, vous suivez toujours ?)… 😆

Tout d’abord, je conseille d’y aller en taxi depuis Pondi car la route est quand même assez longue. Complètement défoncée, j’imagine le calvaire pour votre dos si vous optez pour un tuk-tuk. Prix du taxi en janvier 2018 : 800 roupies (10 €) pour 2 personnes et 30 minutes de trajet. Le taxi vous attend gentiment sur place pour vous ramener ensuite (compter la matinée 9h/12h, le jour de la visite).

Avant d’arriver au parking final, nous serpentons sur une route assez passante au milieu d’un genre de banlieue à l’indienne : des maisons et boutiques disséminées un peu n’importe où, des temples défraîchis, des tas d’ordures, des vaches et des chiens, des touristes en goguette… bref l’Inde quoi ! 😅 On me dit que nous sommes en train de traverser Auroville, mais ce n’est pas du tout ce à quoi on s’attend. En fait, on ne voit aucune maison construite par les « vrais » Aurovilliens de souche, étant donné que les deux millions d’arbres plantés ont bien poussés ! Il faut connaître des gens du coin pour aller découvrir les maisons ou les ateliers de confection ou prendre un guide local…

Le taxi nous dépose sur un grand parking. Nous empruntons un petit chemin de terre ombragé qui débouche au bout de 100 mètres sur une belle place couverte d’arbres majestueux. Plusieurs bâtiments sur cette place, une salle de projection, des boutiques d’artisanat, des restaurants et des bureaux.

Et là, c’est le moment où je vais doucher l’envie de quelques-uns d’entre vous, 😥 car non, ce n’est pas aujourd’hui que vous pourrez visiter le fameux Matrimandir (je ne venais pratiquement que pour ça)… Il faut d’abord « s’inscrire » ! Bon, mais attention : il ne faut pas louper les horaires d’ouverture du bureau des inscriptions (pire que la Sécu !) de 10 à 11h et de 14h à 15h… 😮

Nous sommes évidemment trop tard pour l’un et trop tôt pour l’autre et nous nous précipitons donc dans les boutiques… car un peu de shopping ne peut pas nuire à la santé ! 😅

Au centre d’Auroville

Les 3 boutiques se ressemblent. Rien de commun avec l’Inde, mais plutôt de jolies boutiques comme chez nous, claires et propres avec prix affichés. Il faut savoir qu’Auroville est un grand centre de fabrication artisanale. On y fabrique des tissus en coton bio, de petits objets de déco (bougies, photophores, bijoux, jouets en bois, savons, poteries…), des vêtements pour enfants et adultes, des chapeaux… bref, le tout d’excellente qualité et au design moderne et occidental. 🤩

Les prix sont évidemment plus chers que dans le reste de l’Inde et se rapprochent de nos prix à nous, mais restent tout à fait raisonnables au regard de la qualité : tout est bio, fait main et sur place ! Nous faisons donc une mini-razzia dans la boutique robes et tuniques et deux ou trois autres babioles à offrir…

Il est temps de déjeuner, car le shopping fatigue au final ! 😏 Je vous conseille le restaurant situé au milieu des boutiques avec une grande terrasse devant et une plus petite et plus sympa à l’arrière. Parmi le personnel, quelques Français. Pour rappel, tout est géré en communauté. Repas « healthy », et pas trop cher vu l’endroit (entre 5 et 10 €).

Immense sphère dorée, au milieu d'une jardin vert

Allez, hop, il est l’heure d’aller s’inscrire. Nous montons 15 mn avant l’horaire sur la terrasse du bureau qui se trouve en plein soleil. Il est 13h45 et le soleil tape fort… Déjà une vingtaine de personnes devant nous et au moins 50 derrière ! Va-t-on tous avoir une place ? 🤔

Ouf, ça y est, nous sommes entrées dans la grande salle climatisée, vite remplie. Un jeune homme débonnaire (alors que nous piaffons tous), nous distribue une petite feuille à remplir et nous dit qu’il nous appellera par le numéro qu’il nous a remis à chacun, comme au rayon poissonnerie de Carrefour… diantre, nous avons le n° 47 😣 ! Comment faire pour ne pas attendre 3 plombes ?… et là, grande maestria de Mère Nicole qui resquille, l’air de rien, en s’approchant de la table et en faisant un immense sourire au jeune homme : celui-ci n’osant rien dire ou complètement hypnotisé, nous prend notre carton ! Le n° 47 est passé en 4ème position… elle est pas belle la vie ! 😁

3 jours plus tard, nous voici de retour. Vous devez donc vous inscrire au préalable, car il y a tellement de demandes de visites que vous ne pouvez pas la faire le jour même. Il faut donc venir sur place et non le faire de Pondi, ce qui veut dire que vous irez 2 fois à Auroville dans la semaine et paierez 2 fois le taxi ! 😬

JOUR J…

Nous avons été convoquées à 8h45. A l’heure dite exacte, nous voici devant la salle de projection. Nous entrons à 9h00 dans la salle. Là, le film de présentation d’Auroville démarre. On entend pour commencer une voix chevrotante, celle de Mère ! Ouf ! J’ai eu peur, on dirait celle de la sorcière d’Hansel & Gretel qui voudrait nous refiler des bonbons ! Mais non, vilaine fille que je suis 😈, elle est en train d’expliquer le concept ! Heureusement, la voix s’éteint vite, et une autre continue en anglais. Le film n’est ni plus ni moins qu’un film de propagande : Auroville est un vrai paradis sur terre et tout le monde il est beau et merveilleux… ça fait bien rire quand on sait ce que c’est devenu maintenant : mercantilisme, dissensions et autres turpitudes de la vie humaine, malgré quelques irréductibles qui y croient toujours… l’homme supramental est encore loin ! 🙄

15 minutes plus tard, nous sommes tous embarqués dans de petits bus. Le Matrimandir est situé à 1 kilomètre du centre où nous sommes. On pourrait y aller à pied, mais c’est inclus dans la visite et nous sommes comme cela, encadrés (surveillés ?) 🤔 Nous finissons par descendre à l’entrée d’un grand parc vert, au centre duquel se trouve la bou-boule.

Nous sommes immédiatement parqués et dûment accompagnés aux vestiaires, pour y laisser sacs à main et appareils photos (interdiction formelle de prendre une photo !). On s’attend presque à voir débarquer des gardes Coréens (du nord of Corse ! 😉)…

En attendant le 2ème groupe (le bus était trop petit pour nous tous), nous poireautons sur des bancs. Un monsieur, cheveux et barbe blanche, environ 70 ans, vient nous saluer en anglais. Je ne prête qu’une oreille distraite au charabia, car je ne suis pas très copine avec cette langue. J’ai compris quand même qu’à partir de la petite barrière que nous voyons là, il ne faudra plus dire un mot… il nous fait même un signe significatif… diantre… ça fait peur ! 😬

Au bout d’une dizaine de minutes, nous franchissons religieusement la barrière et nous nous retrouvons sur la première allée la plus éloignée de la grosse bou-boule dorée, j’ai nommé : le fameux Matrimandir ! Il est ma foi bien beau avec ses énormes écailles rondes dorées, posé sur des plots de bétons de grès rose, le tout au milieu d’un parc herbu et très bien entretenu…

Immense boule dorée, posée sur un socle de pierres roses

Ah ! mais soudain, nous dévions du chemin le plus court, et notre guide nous fait à nouveau asseoir sur d’autres bancs, situés sous le faîte d’un bel arbre. Précédemment, nous avions eu droit à une petite « mise en bouche » mais là, la diatribe va durer 30 minutes (toujours en anglais of course) !  Tout d’abord, on va se prendre chacun dans les bras à l’américaine pour se souhaiter une bonne année pleine d’amour… Ensuite, bla-bla-bla… ne voilà-t-il pas le mec à nous faire un prêche sur les valeurs d’Auroville !

Ma petite mère n’en peut plus et est prête à faire un esclandre (« de son temps » on pouvait visiter le Matrimandir sans tout ce tralala)… Chut ! ce n’est pas grave… mais il commence quand même à faire de plus en plus chaud sous l’arbre et nous voilà à entendre un « aware » dans la bouche du monsieur… ouh là !… Jean-Claude Vandame, sort de ce corps… 😜 ! Bref, je n’en peux plus moi non plus (le mal de crâne arrive) et après nous avoir fait répéter plusieurs fois que nous étions formidables, nous avoir fait apprendre par cœur la doctrine, nous avoir expliqué comment mettre nos chaussettes et nous avoir seriné qu’il était formellement INTERDIT de parler, chanter, roter, péter, éternuer, dormir… ou que sais-je encore à l’intérieur du jardin et surtout de la boule, nous voici (enfin !) en route… 😓

En file indienne (et oui, ça ne s’invente pas 😂), nous traversons le beau parc empreint de sérénité. On aperçoit à droite, une agora avec d’immenses gradins pour les soirs où les adeptes viennent méditer au clair de lune… mais interdiction de faire un pas de côté (des gardes chiourmes nous surveillent) et nous passons notre chemin…

Et là, bienvenue dans la 4ème dimension !

Nous voici en haut de l’une des rampes d’accès : « Allo, allo, Capitaine Kirk… nous rentrons à la base. » 😵 J’ai soudain l’impression de rentrer dans un vaisseau spatial ! Nous atteignons les entrées de grès rose, magnifiquement taillé au cordeau dans un décor futuriste. Avant d’entrer dans la sphère, on nous fait signe d’enlever nos chaussures (toujours sans un mot, of course ou Corse ? 😂). Nous entrons dans une petite salle blanche éclairée de veilleuses, dans laquelle nous attend une dame qui, toujours sans un mot, nous fait signe de mettre des chaussettes posées là, à cet effet. Les chaussettes sont blanches, neuves et de taille unique. Obéissants, nous les mettons bien comme on nous a expliqué précédemment, le pantalon DANS la chaussette… là, je n’ai pas bien compris le concept… mais bon… continuons… 🙄

Passé cette petite salle blanche, on arrive véritablement dans le Matrimandir : immense salle sphérique entre cathédrale et vaisseau spatial des années 75, mais au design toujours actuel ! Le plafond et les murs sont à des dizaines de mètres de nous. Au sol, de la moquette couleur crème (incroyable en Inde)… d’où chaussettes immaculées de rigueur ! Les murs sont en marbre blanc et deux immenses rampes montent au sommet ou en redescendent. Devant nous, un petit autel central, également en marbre, avec un rayon de lumière au milieu. C’est beau, c’est zen… 😇🙏

Une dame nous surveille et sans un mot nous fait signe d’emprunter la rampe (de toute façon, nous n’avons que ce choix-là)… Je lève les yeux dans cette cathédrale et remarque plus haut sur la rampe, de petits personnages de toutes les couleurs arrêtés à égale distance qui nous regardent… diantre, c’est un peu flippant 😱 ! Nicole me dit : on dirait des playmobils… 😂 Moi, je crois voir des mannequins inanimés… Je m’attends presque à voir arriver Austin Power en « culbuto » pour dégommer tout ça dans un grand éclat de rire ! 🤣

Bon, mais attention : interdiction de s’esclaffer 🤭 ! Nous réfrénons promptement notre envie et montons à la place des playmobils qui ont disparu… pour prendre leur place ! 🤓

Petit arrêt au sommet de la rampe devant un énorme blockhaus en béton ciré et comme suspendu au-dessus du vide. Nous arrivons au centre du centre… que de mystères ! Enfin, à défaut d’être pénétrées par le sérieux rigoriste du lieu, nous pénétrons à notre tour 😅 cette fois-ci, dans une grande salle circulaire : c’est « THE » spot pour la méditation ! 🙏🙏🙏

Le sanctuaire du Matrimandir…

Salle entièrement blanche, du sol au plafond, coussins compris. On nous fait signe de nous asseoir autour des colonnes que nous ne devons pas dépasser et qui protègent le sanctuaire.

Au centre, du centre, du centre… une magnifique boule de cristal de 70 cm de diamètre (certains disent que c’est la plus grosse du monde) qui repose sur un petit trépied fait d’une étoile à 6 branches. Au sommet de la boule, un super laser qui est en fait un rayon de soleil venant du toit, habilement dirigé et qui, je m’en apercevrai plus tard, descend aussi, pour le plus bel effet, sur l’autel situé tout en bas, à l’entrée…

Assis sur nos coussins, c’est méditation obligatoire (je me demande ce que font les touristes qui ne venaient que pour visiter le lieu !) Enfin, bref, ce n’est pas non plus désagréable et c’est même plutôt reposant… et même surprenant, car autre particularité de cette salle : il n’y a strictement AUCUN bruit ! et quand je dis aucun… c’est aucun, ce qui est complètement dingue en Inde, pays oh combien ! bruyant 😣… et là où vous entendez à peine votre respiration et devinez celle d’un voisin endormi (et qui n’a pas respecté les consignes), vous comprenez vraiment l’expression « lourd de silence »… j’ai eu l’impression que le silence venait « s’appuyer » sur moi… Waouh, serais-je enfin pénétrée par l’âme des lieux ? 😱😂

Mais trêve de plaisanterie, 15 minutes plus tard, une lumière clignote et une dame nous fait signe de quitter les lieux… Nous sommes maintenant personnages non gratta dans le sanctuaire… 😠 Nous prenons la rampe pour descendre et levons une dernière fois les yeux. On pourrait s’attendre à une voix du type « 2001 Odyssée de l’espace » qui nous souhaiterait un bon voyage, mais non, même pas le temps de faire le moindre arrêt que nous voici à rendre nos chaussettes dans les vestiaires… 😟

Nous ressortons immédiatement et toujours en silence. Notre guide nous fait signe de le suivre sous la grosse boule où nous arrivons autour d’un petit bassin avec une fontaine au milieu et de part et d’autre, un sol en grès rose incliné en gradin. On nous fait signe de nous y asseoir… ah bon ? nous allons encore méditer ?… c’est qu’il commence à faire faim tout de même ! 🤔

Non, à peine assis, une clochette tinte et on nous montre qu’il faut dégager… ! 😏 là aussi, je n’ai pas très bien compris le concept… ! Nous récupérons nos chaussures et retraversons le parc en direction de la sortie… sans possibilité de buller un peu sur l’herbe 🤬

A la barrière, notre guide nous dit au revoir. Certaines personnes du groupe sont complètement en lévitation et la larme à l’œil… il va peut-être y avoir de nouvelles recrues ! De notre côté, l’estomac dans les talons, nous récupérons nos sacs et j’en profite pour voler une ou deux photos de loin. Nous reprenons notre bus qui nous ramène au « centre-commercial ».

Alors, Auroville : 4ème dimension ou pas ?

Voilà, c’était « MA » découverte d’Auroville et du Matrimandir… Nicole (Mère… enfin la mienne 😉), était quelque peu déçue. La dernière fois qu’elle était venue, l’entrée était libre et pourtant la sérénité y régnait aussi. Maintenant que les touristes du monde entier peuvent venir voir, les gardiens du « temple » n’ont peut-être plus le choix et doivent canaliser au maximum les flots, pour respecter la quiétude des lieux…

On compare aussi Auroville à une sorte de secte qui n’en est pas tout à fait une, puisque qu’il est plus difficile d’y entrer que d’en partir. Seuls ceux qui y vivent peuvent juger, mais les habitants, croisés au fil des ans, semblent, en grande majorité, ravis d’y vivre…

Quant au concept bien alléchant « de lieu d’une vie communautaire universelle, où hommes et femmes apprendraient à vivre en paix, dans une parfaite harmonie, au-delà de toutes croyances, opinions politiques et nationalités », nous constatons jours après jours, qu’il reste une utopie ! Mais après tout, c’est beau de rêver… Je vous laisse d’ailleurs méditer la question ! 😉🙄🙏

Au final, le site est quand même à voir une fois dans sa vie si on est dans le coin, car l’architecture intérieure et extérieure est vraiment belle. Vous saurez maintenant, grâce à cet article, ce qui vous attend et comment vous organiser !

Mise à jour 2023 : il semblerait qu’il soit maintenant plus facile de réserver son inscription directement sur un site internet… 😁

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1 réflexion sur “AUROVILLE ou la 4ème dimension !”

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